" Si ton nom baptise toutes mes rues

C'est que je loge ici, là-bas perdu ;

Ce voyageur propre et pur, mental – ai-je dit – et sentimental, qui ne demande, comme la Miriam des beaux graphismes allégés, qu'à n'être jamais retenu ni par la main ni par le pied, est un fils d'Apollinaire qui l'aurait certainement adopté. Comme Apollinaire, ce chantre dont l'œil endormi (éveillé), la voix, la langue et le cœur bougent sans cesse, ne souillant jamais à rien d'accrocheur sa pureté, dit :

Nous sommes les yeux dociles

Qui nomment

Les nuages et les vents, les sommets et les pierres, les

minutes et les jours, les rues et les cimetières,

les morts et les vivants "

Salah Stétié (extrait de la préface)